PROGRAMME 2024-2025
L'Astroclub Vayrois présente ses activités consacrées à la pratique de l'Astronomie. Nous explorons et vulgarisons les théories des Sciences de l'Univers pour tous les publics.
AGENDA 2024-2025
6 & 27 septembre 2024 : planète Saturne, constellations d’automne
11 & 18 octobre 2024 : astrophotographie, la Lune et le paysage nocturne
4 au 6 octobre 2024 : week-end d’astronomie en Sologne à Sainte-Montaine (CIS)
Vendredi 8 novembre 2024 : Nuit étoilée d’Automne & Draconides (public 21h)
9,10 & 11 novembre 2024 : Rencontres du Ciel & de l’Espace (Cité des Sciences/AFA)
22 & 29 novembre 2024 : Dernier Quartier, astrophotographie
6 & 20 décembre 2024 : planètes et constellations d’hiver, ciel profond (stade)
24 & 31 janvier 2025 : constellations d’hiver & ciel profond (stade)
25 janvier 2025 : Nuit étoilée d’hiver avec l’AFA (public 21h)
7 février 2025 : constellation d’Orion & ciel profond (stade)
8 février 2025 : Mission à l'observatoire de Buthiers (RDV 20h30 parking Base de loisirs)
8 mars 2025 : Mission à l'observatoire de Buthiers (RDV 20h30 parking Base de loisirs)
21 & 28 mars 2025 : Marathon Messier & astrophotographie (stade)
Samedi 22 mars 2025 : Nuit étoilée de Printemps (public 21h)
4 & 11 avril 2025 : Marathon Messier & astrophotographie (stade)
Samedi 5 avril 2025 à 20h30 : randonnée nocturne Andréenne (ouvert au public parking mairie)
16 & 23 mai 2025 : constellations de printemps & instrumentation (stade)
Samedi 17 mai 2025 : du Soleil aux étoiles (RDV stade 16h réservé aux adhérents))
20 & 27 juin 2025 : constellations d’été & observation des planètes (stade)
Samedi 28 juin 2025 : du Soleil aux étoiles (RDV stade à 18h30 réservé aux adhérents)
25 & 26 juillet 2025 (date incertaine) : 34e Nuits des étoiles (public stade 21h00, ni inscription, ni réservation)
Ephémérides de novembre 2024
Jour Heure Phénomène
01/11/2024 12:47 NOUVELLE LUNE
03/11/2024 01:48 Minimum de l'étoile variable Algol (bêta de Persée)
03/11/2024 04:41 Rapprochement entre la Lune et Mercure (dist. topocentrique centre à centre = 2,4°)
05/11/2024 00:41 Rapprochement entre la Lune et Vénus (dist. topocentrique centre à centre = 3,5°)
05/11/2024 22:36 Minimum de l'étoile variable Algol (bêta de Persée)
06/11/2024 05:18 Maximum de l'étoile variable delta de Céphée
07/11/2024 02:03 Maximum de l'étoile variable êta de l'Aigle
07/11/2024 17:42 Début de l'occultation de 60 Sgr (magn. = 4,84)
07/11/2024 18:34 Fin de l'occultation de 60 Sgr (magn. = 4,84)
07/11/2024 23:59 Rapprochement entre la Lune et Pluton (dist. topocentrique centre à centre = 1,9°)
08/11/2024 19:25 Minimum de l'étoile variable Algol (bêta de Persée)
09/11/2024 05:56 PREMIER QUARTIER DE LA LUNE
09/11/2024 11:37 Minimum de l'étoile variable bêta de la Lyre
09/11/2024 15:34 Maximum de l'étoile variable zêta des Gémeaux
10/11/2024 11:07 Rapprochement entre Mercure et Antarès (dist. topocentrique centre à centre = 2,0°)
11/11/2024 03:04 Rapprochement entre la Lune et Saturne (dist. topocentrique centre à centre = 0,3°)
11/11/2024 14:05 Maximum de l'étoile variable delta de Céphée
11/11/2024 16:14 Minimum de l'étoile variable Algol (bêta de Persée)
11/11/2024 21:32 Pluie d'étoiles filantes : Taurides N. (5 météores/heure au zénith; durée = 51,0 jours)
12/11/2024 01:44 Début de l'occultation de 20 Psc (magn. = 5,49)
12/11/2024 03:26 Rapprochement entre la Lune et Neptune (dist. topocentrique centre à centre = 0,2°)
12/11/2024 19:32 Rapprochement entre Vénus et M 8 (dist. topocentrique centre à centre = 1,3°)
14/11/2024 03:49 Opposition de l'astéroïde 11 Parthenope avec le Soleil (dist. au Soleil = 2,432 UA; magn. = 9,5)
14/11/2024 06:18 Maximum de l'étoile variable êta de l'Aigle
14/11/2024 11:18 Lune au périgée (distance géoc. = 360109 km)
14/11/2024 13:03 Minimum de l'étoile variable Algol (bêta de Persée)
15/11/2024 17:32 Début de l'occultation de 58-zêta Ari (magn. = 4,87)
15/11/2024 18:25 Fin de l'occultation de 58-zêta Ari (magn. = 4,87)
15/11/2024 21:29 PLEINE LUNE
15/11/2024 22:05 Rapprochement entre la Lune et Uranus (dist. topocentrique centre à centre = 3,7°)
16/11/2024 12:00 Plus grande élongation Est de Mercure (22,4°)
16/11/2024 19:43 Début de l'occultation de 59-chi Tau (magn. = 5,38)
16/11/2024 20:35 Fin de l'occultation de 59-chi Tau (magn. = 5,38)
16/11/2024 22:53 Maximum de l'étoile variable delta de Céphée
17/11/2024 02:43 Opposition de Uranus avec le Soleil
17/11/2024 03:11 Pluie d'étoiles filantes : Léonides (15 météores/heure au zénith; durée = 24,0 jours)
17/11/2024 09:52 Minimum de l'étoile variable Algol (bêta de Persée)
17/11/2024 13:55 Rapprochement entre la Lune et Jupiter (dist. topocentrique centre à centre = 4,6°)
18/11/2024 21:29 Début de l'occultation de 49 Aur (magn. = 5,26)
18/11/2024 22:01 Fin de l'occultation de 49 Aur (magn. = 5,26)
19/11/2024 00:43 Rapprochement entre Vénus et M 22 (dist. topocentrique centre à centre = 1,6°)
19/11/2024 19:09 Maximum de l'étoile variable zêta des Gémeaux
20/11/2024 01:05 Début de l'occultation de 76 Gem (magn. = 5,30)
20/11/2024 01:23 Rapprochement entre la Lune et Pollux (dist. topocentrique centre à centre = 2,2°)
20/11/2024 02:19 Fin de l'occultation de 76 Gem (magn. = 5,30)
20/11/2024 06:41 Minimum de l'étoile variable Algol (bêta de Persée)
20/11/2024 20:37 Rapprochement entre la Lune et Mars (dist. topocentrique centre à centre = 1,8°)
21/11/2024 03:32 Pluie d'étoiles filantes : Alpha Monocérotides (durée = 10,0 jours)
21/11/2024 04:16 Rapprochement entre la Lune et M 44 (dist. topocentrique centre à centre = 2,4°)
21/11/2024 10:33 Maximum de l'étoile variable êta de l'Aigle
22/11/2024 07:41 Maximum de l'étoile variable delta de Céphée
22/11/2024 10:12 Minimum de l'étoile variable bêta de la Lyre
23/11/2024 01:28 DERNIER QUARTIER DE LA LUNE
23/11/2024 03:30 Minimum de l'étoile variable Algol (bêta de Persée)
24/11/2024 02:43 Début de l'occultation de 63-chi Leo (magn. = 4,62)
24/11/2024 03:52 Fin de l'occultation de 63-chi Leo (magn. = 4,62)
26/11/2024 00:19 Minimum de l'étoile variable Algol (bêta de Persée)
26/11/2024 11:56 Lune à l'apogée (distance géoc. = 405314 km)
27/11/2024 16:28 Maximum de l'étoile variable delta de Céphée
28/11/2024 14:49 Maximum de l'étoile variable êta de l'Aigle
28/11/2024 21:08 Minimum de l'étoile variable Algol (bêta de Persée)
29/11/2024 22:43 Maximum de l'étoile variable zêta des Gémeaux
Indications sur les heures des phénomènes
Les heures affichées pour chaque évènement sont données en TLF
(Temps Légal Français, soit TU + 1h en hiver et TU + 2h en été) pour Paris (2° 20' 0" E, 48° 52' 0" N, zone A).
NOS ACTIVITES
Venez vous initier à l'astronomie et à la pratique des instruments lors de nos rendez-vous
sur le stade de Vayres sur Essonne.
Situation géographique de notre lieu d'observation sur Terre :
LONGITUDE : 2°20'50.08" EST - LATITUDE : 48°26'09.16" NORD ALTITUDE : 69 m
Prendre le chemin de terre après le lotissement du Clos des Ormes à Vayres sur Essonne
INITIATION A L'ASTRONOMIE
Venez nous rejoindre dans une ambiance conviviale et sympathique. Vous souhaitez aborder ce loisir sans connaissance, c'est possible. Nous sommes des passionnés d'astronomie, d'amitié, de découverte et d'aventure scientifique et de vulgarisation des sciences.
L'Astroclub Vayrois est ouvert à toutes et à tous.
OBSERVATION AUX INSTRUMENTS ET ASTROPHOTOGRAPHIE
Théorie : initiation et perfectionnement" salle Védrine face à la mairie, 1er étage, Chemin d’Orveau à Vayres/Essonne.
Pratique : observation aux instruments et astrophotographie sur le stade de Vayres sur Essonne
Les rendez-vous ont lieu deux fois par mois,
le vendredi soir à 20h30.
L'Astroclub Vayrois possède un Dobson T300, une lunette Lunt et sa monture pour l'observation solaire, plusieurs petits instruments T114/900, lunette, et jumelles.
Des observations supplémentaires pourront se rajouter en fonction de l’actualité astronomique.
Notre lieu d'observation est le stade de Vayres sur Essonne.
Coordonnées :
Longitude : 2,2050° EST
Latitude : 48,2609° NORD
Elévation : 69 m
Adresse postale : Astroclub Vayrois
Chemin d’Orveau - Mairie 91820 Vayres sur Essonne
Les productions Astroclub Vayrois vous présentent ses films :
L'Astroclub Vayrois au Musée de l'Air et de l'Espace au Bourget
Mission observatoire Base de Loisirs de Buthiers
L'aventure scientifique avec l'Astroclub Vayrois
Week-end d'astronomie en Sologne
NOS RDV ASTRONOMIQUES
Informations astronomiques
Actualités scientifiques du mois
Les nébuleuses planétaires
Jusqu’aux développements de la spectroscopie et l’apparition des grands télescopes, soit à la fin du XIXe siècle, on appelait nébuleuse tout objet astronomique qui n’était ni une étoile, ni une planète ni une comète. C’était une tache floue et sous ce vocable on englobait les galaxies, les nébuleuses gazeuses et les nébuleuses planétaires et certains amas stellaires, au moins jusqu’à William Herschel. Bien sûr, ces objets avaient des formes différentes mais l’insuffisance des lunettes, jointe à l’ignorance complète de leurs distances et de leurs propriétés physiques, ne permettaient pas d’en définir la nature.
Les observateurs découvrent les nébuleuses planétaires.
La première nébuleuse planétaire découverte est M27, dans la constellation du Petit renard, observée par Charles Messier (1730-1817) le 12 juillet 1764. Voici ce qu’il écrit : « nébuleuses sans étoiles. Bien vue avec la lunette de 1 pied et demi. Elle apparaît ovale et ne contient pas d’étoile. » Il en recense ensuite plusieurs autres, dont M57, sans toutefois tenter de préciser leur nature.
William Herschel (1738-1822) observe les étoiles, les amas stellaires et les nébuleuses et, après avoir reçu le catalogue de Charles Messier observe en particulier M57. Cet objet l’intrigue car il ne sait où le classer : « Extrêmement curieux, pas tout à fait rond. La partie la plus lumineuse est vers l’extérieur et le milieu semble être sombre. Je suspecte qu’au moins le côté gauche consiste en très petites étoiles. » Il envisage qu’il puisse s’agir d’un amas d’étoiles très éloigné que son télescope ne peut résoudre. Il faut noter qu’il vient de découvrir Uranus le 13 mars 1781 et c’est la mémoire de cette découverte qui va l’orienter vers une ressemblance avec ces objets arrondis. Le 7 septembre 1782 il découvre la nébuleuse Saturne (NGC 7009) et lui donne le nom de nébuleuse planétaire. En effet, il l’observe avec différents grossissements et si cet objet ressemble à une planète, son éclat restant identique d’un grossissement à un autre comme une étoile. Pour Herschel, il ne s’agit cependant pas d’une planète : le terme est purement descriptif.
Son fils John l’observera aussi et à eux deux ils auront réalisé vingt-trois observations de cette nébuleuse. Dans son catalogue John Herschel la définit ainsi : AD : 20h 56min 31.2s’ et DEC 3.273° (précession 0 janv 1860). Par John Herschel : !!!; O ; vB ; S ; elliptic : Magnificent, planetary nebula, very bright, small, elliptic[3].
Plus tard, William Lassel (1799-1880) l’observe aussi et la décrit comme annulaire, un anneau elliptique avec une étoile en son centre.
Après quelques années, William Herschel en fera une classe particulière parmi les objets célestes, la classe IV ; mais revenons à ses hésitations quant à la nature de cet objet. Au début il estime que ces objets pourraient correspondre à une phase terminale de l’évolution des amas globulaires en voie de fusion. La découverte le 13 novembre 1790 d’une nébuleuse planétaire comportant une étoile en son centre lui fait rejeter l’hypothèse de la nébuleuse planétaire comme un amas d’étoiles non résoluble. En effet, il est certain que l’objet central est bien une étoile et qu’elle est connectée avec la nébuleuse. Il y a, selon lui, peu de chance qu’une étoile se projette parfaitement au centre de la nébuleuse par hasard. Alors, dit-il, si l’anneau était aussi fait d’étoiles il faudrait qu’elles soient infiniment petites ou que l’étoile centrale soit gigantesque : il rejette l’hypothèse de la nature stellaire de la nébuleuse. A partir de ce moment il évoque la possibilité d’une forme d’évolution d’une étoile éventuellement par suite du choc entre deux d’entre elles.
John Herschel (1792-1871) inclura vingt-quatre objet comme nébuleuse planétaires dans son General Catalogue. Ce sont les objets NGC : 1045 1225 1565 1567 1574 1783 1801 1843 2102 2158 2343 (M97) 2581 3536 3661 3876 4066 4125 4234 4284 4386 4390 4407 4487 4510.
Dans son ouvrage : Outlines in Astronomy, John Herschel propose que ces nébuleuses planétaires seraient constituées d’une coquille sphérique entourant une étoile centrale. Il réfute l’idée qu’il s’agisse d’une étoile car alors sa taille produirait un éclat de plus de 200 fois supérieur à la plus brillante des étoiles.
Les grands télescopes comme celui de William Parsons, Lord Rosse (1800-1867) qui mesure 183 cm de diamètre, n’apporteront que la confirmation de la nature nébulaire de ces objets, mais rien sur leur nature intime.
L’étude spectroscopique des nébuleuses.
Une seconde étape est franchie avec l’utilisation en astronomie de la spectroscopie.
William Huggins (1824-1910) est un des pionniers de la spectroscopie astronomique. Après avoir étudié les étoiles et observé leur spectre continu associé aux raies d’absorption, il s’intéresse aux nébuleuses. Le 29 août 1864, il observe NGC 6543 dans le Dragon : la nébuleuse de l'Œil de Chat. Sa surprise est grande. Loin d’observer un spectre qui ressemblerait à celui des étoiles il découvre une seule raie brillante associée à deux autres raies très faibles.
Il examine au total huit nébuleuses planétaires. Toutes montrent un spectre en émission. Certaines des raies sont attribuées à l’hydrogène, une autre à l’azote et une troisième reste inconnue. Suivant les lois de Kirchoff, il en déduit que ces nébuleuses planétaires sont probablement constituées d’une sphère de gaz très chaude. Quant à la nature du corps inconnu sur Terre, il l’attribue à une substance hypothétique qu’il nomme : le Nébulium. Les études spectroscopiques ultérieures montreront qu’il existe aussi un très faible spectre continu.
La nature des raies spectrales des nébuleuses est élucidée en plusieurs étapes. En 1916, Vesto Slipher (1875-1969) à l’observatoire Lowell à Flagstaff montre que certaines nébuleuses brillent par l’intermédiaire de certaines étoiles situées à l’intérieur et développe le concept de nébuleuses par réflexion. William Hammond Wright (1871-1959), astronome à Lick, constate, en 1918, que les étoiles centrales des nébuleuses planétaires émettent une grande quantité de rayonnement ultra-violet. Henry Norris Russel (1877-1957) propose, en 1921, que certaines des raies soient induites dans les nébuleuses diffuses par le rayonnement très énergétique d’étoiles voisines. Edwin Hubble (1889-1953) apporte des observations qui en 1922, appuient cette hypothèse. Tout d’abord ce sont les raies de l’hydrogène ionisé qui sont expliquées. En 1927, Herman Zanstra (1894-1972) travaille sur les spectres d’émission des nébuleuses diffuses. Il montre que la lumière ultra-violette émise par les étoiles proches de la nébuleuse ionise l’hydrogène atomique qu’elles contiennent. La désexcitation de l’hydrogène ionisé produit ensuite les raies d’émission observées en spectroscopie.
Les raies du Nebulium à 500.7 et 496.0 nm restent mystérieuses jusqu’en 1928. A cette date, Ira Sprague Bowen (1898-1973) montre que le Nebulium est principalement de l’oxygène ionisé deux fois (OIII). Cet élément ne peut se produire que dans un milieu très raréfié qui n’existe pas sur Terre mais représente l’état de dilution normal des nébuleuses. Dans ce milieu, des transitions de fréquence exceptionnellement faible (à partie d’états méta-stables) peuvent se produire et donnent ce que l’on nomme improprement les raies « interdites ».
Un état métastable est un état dans lequel un noyau atomique est 'bloqué' dans un état excité (à un niveau d’énergie supérieur à son état fondamental) pendant un certain temps, de quelques milliardièmes de seconde à plusieurs milliards d’années. (source C.E.A.)
Un électron éjecté à partir d’un état métastable va retomber sur un niveau en un temps assez long (1/1000 s). Dans un milieu assez dense, pendant ce temps, les atomes ont le temps de se désexciter par collisions et le photon correspondant ne sera pas soit émis. Dans un milieu très peu dense, le délai moyen avant qu’un choc se produise est de l’ordre de 104 à 107 secondes et donc la transition a le temps de se produire et la raie autrement « interdite » d’être émise.
Ainsi, en 1928 la structure de la nébuleuse planétaire était identifiée : un gaz formé d’hydrogène, d’azote et d’oxygène très dilué.
Mais qu’en était-il de l’étoile centrale ?
A partir de 1930 on estime que l’étoile centrale est une naine blanche. Mais quelles études et quel raisonnement ont-ils permis ces conclusions ?
Déjà en 1922, Hubble avait estimé que l’étoile centrale devait avoir une température de surface très élevée et que son émission principale se faisait dans l’ultra-violet. Des études successives l’avaient confirmé et avec Zanstra, on l’estime à 50 000 K en moyenne. On constate aussi que l’étoile centrale est peu brillante. Ce pourrait être dû à l’opacité du gaz de la nébuleuse mais comme tout indique que ce gaz est très ténu, cette hypothèse doit vite être abandonnée. Avec les mesures de distance des nébuleuses on déduit que la luminosité de l’étoile est faible. Mais, compte-tenu de la température élevée, la correction bolométrique est estimée autour de -5. Ainsi la magnitude absolue bolométrique d’une étoile de nébuleuse planétaire doit se situer autour de +1,3. Si celle du Soleil est de +4,8 alors le rayon de l’étoile doit être environ 0,06 Rsolaire. Comme la masse ne peut être aussi petite, cela veut dire que c’est le rayon de l’étoile qui est petit et que par conséquent la densité de l’étoile se situe entre 5.103 et 5.104 fois celle du Soleil : c’est dont bien une naine blanche. On connaissait des étoiles naines dans le diagramme de Hertzsprung-Russel : on constate que les étoiles centrales des nébuleuses planétaires leur ressemblent : ce sont des naines brillantes : des naines blanches.
Jusqu’à la fin des années 40 on n’a pas de certitude sur le mécanisme de formation des nébuleuses planétaires. On commence à mettre en doute l’idée que ce serait une structure correspondant à la naissance de certaines étoiles. Dans ce cas on s’attendrait à observer un disque plutôt qu’une sphère. A la fin de cette période, plusieurs astronomes commencent à signaler la ressemblance entre les nébuleuses planétaires et les novae. Par contre un point les gêne ; alors que les novae évoluent rapidement avec le temps, les nébuleuses planétaires semblent particulièrement stables. Mais peut être l’expansion de ce type de nébuleuse serait-il particulièrement longue ?
Une des grandes difficultés concernant les nébuleuses planétaires est le calcul de leur distance. En effet du fait du nuage de gaz qui entoure l’étoile la mesure de sa magnitude absolue est entachée d’erreur. Par exemple, NGC 7662 (blue snowball)a une distance estimée entre 2 000 et 6 000 a.l.
En 1856, un astronome russe, Josif Samuilovich Shklovsky (1916-1995) commence à entrevoir, à la suite d’un raisonnement complexe tiré des toutes les observations accumulées à ce jour, une hypothèse selon laquelle les étoiles des nébuleuses planétaires pourraient provenir de l’évolution de géantes rouges. Il se base aussi sur les quelques travaux qui concernent l’évolution des étoiles tels ceux de Martin Schwarzschild (1912-1997).
Dès lors, à la fin des années 60 il semble de mieux en mieux établi que les nébuleuses planétaires proviennent d’étoiles qui brûlent de l’hélium en coquille autour du noyau et dont la masse du cœur se situe entre 1,2 et 1,6 masses solaires.
En 1970 le scenario actuel est validé qui fait des nébuleuses planétaires la fin de vie des étoiles de faibles masses de l’ordre de celle du Soleil.
Conclusion
Il aura fallu entre 1764, année de leur découverte par Charles Messier et 1970, près de deux cents ans et un peu plus de 1000 articles scientifiques pour élucider le mystère de ces objets.
Société Astronomique de Lyon, Alain Brémond
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